Aux origines de DE CUIR ET D’ACIER

19/10/2024
Partager sur
Geoffrey Champin et Jeff Legrand vous présentent leur parcours et la première œuvre de la maison, une fiction historique à l'origine du football professionnel en France !

familiaR Éditions : Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Geoffrey Champin (dessinateur) : Je me consacre au dessin depuis 10 ans et j’ai d’ailleurs commencé avec Jeff par une petite campagne participative. Ensuite j’ai publié 4 albums et un webtoon, ce dernier une nouvelle fois avec Jeff.

Jeff Legrand (scénariste) : Ça fait 12 ans que je travaille dans l’écriture de bande dessinée, de webtoon et un petit peu d’audiovisuel. C’est une aventure que j’ai commencée après une carrière dans la publicité. J’ai publié 6 BD à ce jour et un troisième webtoon sera mis en ligne prochainement.

 

Geoffrey et Jeff à leur première convention en 2019.

familiaR Éditions : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Jeff : C’était à mon pot de départ de chez Skyrock, il y a 13 ans ! Je pense qu’une semaine après on était chez Geoffrey en train de commencer à taper des planches, à essayer d’apprendre notre métier ensemble.

Geoffrey : Ça m’avait toujours titillé de faire de la BD. Quand j’ai appris que Jeff se lançait dans le scénario, je suis allé le lui dire et l’aventure a commencé.

familiaR Éditions : Quelle est votre première collaboration ?

 Jeff : Sam Superstar (rire) ! C’était un projet un peu barré, mais on a été au bout du délire en le présentant aux rencontres jeunes talents d’Angoulême. C’est la première fois que je suis arrivé face à des éditeurs pour présenter un projet.

Geoffrey : C’est une œuvre qui reste toujours très confidentielle… Connue de Jeff et moi seulement. (rire)

familiaR Éditions : Comment est venue l’idée de la bande dessinée De Cuir et D’Acier ?

Jeff : L’idée naît chez moi après avoir vu The English Games sur Netflix. Ça raconte les débuts du foot en Angleterre, jusqu’au moment où le sport va devenir pro. Je me suis alors renseigné sur la naissance du foot pro en France et me suis rendu compte que c’était mon club de cœur, le FC Sochaux-Montbéliard, qui était à l’origine de son développement. J’ai tout de suite pensé à une fiction historique et dès le départ, Geoffrey a eu envie de la dessiner.

Geoffrey : J’ai dit oui tout de suite parce que le football est une passion à peu près égale à celle du dessin.

« C’est aussi l’histoire de la création du championnat de France… Quelles ont été les motivations de la fédération, des clubs à aller vers le professionnalisme et les obstacles auxquels ils ont dû faire face. »

 

familiaR Éditions : Jeff, peux-tu nous résumer l’histoire de De Cuir et d’Acier ?

Jeff : C’est l’histoire du début du foot pro en France vu par Philippe, un personnage qui en 1928 va voir sa vie complètement bouleversée. Il va être amené à intégrer le club du FC Sochaux à un moment où le foot n’est pas encore professionnel et il va être confronté à cette évolution du monde ouvrier qui se retrouve du jour au lendemain avec la possibilité de vivre autrement que derrière les chaînes de montages des usines. C’est aussi l’histoire de la création du championnat de France… Quelles ont été les motivations de la fédération, des clubs à aller vers le professionnalisme et les obstacles auxquels ils ont dû faire face.

 

La couverture de l’album

Atelier de garniture – Usine Peugeot de Sochaux – 1931

familiaR Éditions : On peut imaginer qu’il y a des recherches pour amener une vérité historique à l’histoire. Comment cela se passe-t-il ?

Geoffrey : Oui, j’ai fait beaucoup de recherches pour pouvoir amener des détails qui existaient en 1930 sur les bâtiments, les véhicules. Au niveau des villes, il y a beaucoup de choses qui sont différentes d’aujourd’hui, il y avait beaucoup de moins de véhicules, de gens dans les rues. Il faut être vigilant sur ce que tu dessines pour coller à l’époque.

Jeff : On a quand même la chance aujourd’hui de trouver de la documentation assez facilement entre les livres et Internet. J’ai aussi rencontré des associations, des historiens. Et puis ce sont des petits détails auxquels il faut faire attention, comme par exemple le fait que les sachets de thé ou les carrés de sucre n’existaient pas encore.

 

 

familiaR Éditions : Est-ce qu’il faut être fan de football pour lire De Cuir et D’Acier ?

Jeff : non, pour nous le football est une toile de fond. On essaie de raconter une histoire plus large, que la fiction autour de Philippe et Monique enrichie. Au travers du sport, nous abordons une évolution majeure de la société. À la fin de la BD, un dossier historique montrera que notre récit s’insère dans une Histoire plus large.

Aaah, l’amour !